Le sacré investit toujours quelque chose qui appartient au monde profane et de ce fait transforme cette chose en signe du sacré.
La sexualité est une manifestation naturelle et saine qui conduit les amants à franchir toutes les limites, à se libérer des carcans de notre société et par là même ouvre la voie vers une sexualité sacrée. Libérer de cette culture de la dévalorisation du sexe, libérer de ses contraintes institutionnelles ou d’appartenance à des normes collectives, des valeurs inculquées et conventionnelles le couple peut alors accéder au septième ciel en toute sérénité. Tout être humain est animé par le désir permanent de construire sa propre expérience du sacré pour se rassurer et comprendre les raisons même de son existence. Le sexe, la sexualité, la nudité qui interroge jusqu’aux fondements même de la religion chrétienne berceau de notre éducation européenne ne sont-ils pas à l’origine de notre existence, ces corps nus en butte aux critiques et à la censure ne sontils pas l’essence même de nos origines ?
Pourquoi le sexe et sa représentation en particulier ne pourrait il pas devenir sacré ? Sans doute y a-t-il dans l’art une séduction, une source d’orgueil, des éléments démoniaques. Fra Bartolomeo en a payé les frais en son temps avec son Saint Sébastien nu et sensuel qui selon les dire de Vasari « portait au pêché celles qui le regardaient ».
Les mots de Bonnie et le cliché de Clyde,
Bises Coquines,
Bonnie & Clyde.